Comment produire plus avec moins d’effectifs ? en repoussant ses limites ! sans cesse. après le plan social de 2012-2013, il fallut nous adapter à la suppression d’un poste dans notre service. celui de jean-pierre qui abattait le travail de deux personnes. il gardait un pied dans la boîte venant nous prêter main forte quand il le fallait. i
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Chômeuse sur le divan
Quadra, ex journaliste, licenciée économique éprouvant le besoin de se raconter.
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23/04/2020
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Lifestyle
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Le téléphone sonnait sans cesse dans ce grand open space aux murs blancs et au sol en moquette : à l’accueil, dans le local des secrétaires, et particulièrement dans le bureau du chef. les coups de fil venaient du siège. j’ignorais ce qui se disait mais cela énervait toujours le boss qui avait la colère et l’insulte faciles. « ça me
Les reportages étaient l’occasion de rencontrer les confrères et consœurs de la presse écrite quotidienne et hebdomadaire, de la radio, de la télévision. j’ai vite sympathisé avec les deux journalistes du petit journal local. ils me racontaient souvent leurs conditions de travail difficiles. je les écoutais avec une certaine empathie ma
On savait que la situation était grave, que cela ne durerait pas. le journal moribond survivait grâce aux subventions de l’état à la presse, aux souscriptions lancées auprès des lecteurs et aux sacrifices des salariés. il me faisait penser à un malade en soins palliatifs. une nouvelle formule devait être éditée à l’automne, un « tr
Je pensais que j’allais mieux. coucher ma rancoeur sur le papier m’avait soulagé et je croyais que le processus de deuil était bien amorcé. quelle illusion ! un événement allait me prouver que je me trompais complètement. j’avais reçu une invitation gratuite pour un spectacle de cabaret. cette manifestation culturelle annuelle menée p
Le deuil est difficile. il faut accepter de tout perdre : l’emploi, les collègues, le bureau, le quartier, les reportages, les tâches, le salaire, le journal, les lecteurs, les correspondants, le statut social, la vie palpitante de journaliste.j’ai au fond du bide un sentiment profond d’injustice. après les études, j’ai galéré pour tr
Jamais je n’aurais pensé une chose pareille : devoir rester chez soi pour échapper à un virus venu de chine. est-il le résultat d’une manipulation en laboratoire ou d’une zoonose issue d’un pangolin ou d’une chauve-souris ? le saura-t-on un jour ? etant à risque avec des problèmes pulmonaires, j’ai pris la chose très au sérieux.
Tout tranchait avec « le grand journal » : les conditions matérielles bien sûr, mais aussi le fonctionnement. je suis passée d’une organisation au carré à celle de « l’à peu près ». pas de réunion de rédaction le matin mais une discussion au coin du bureau sur ce qu’il y avait à faire dans la journée. les choses se décidaient
Le tribunal de commerce avait deux jours pour confirmer la liquidation du journal. nous savions que tout était fini puisque nous n’avions même plus de quoi payer le papier. nous avions jusqu’à la fin de la semaine pour débarrasser les locaux, c’est à dire retirer nos affaires personnelles de nos agences respectives. nous devions ensuite
Mon petit journal a été fondé sous l’occupation, en 1943, dans ce que les parisiens appellent « la diagonale du vide ». il est né et s’est construit dans l’adversité sans faillir à sa ligne éditoriale, clairement à gauche. il était diffusé sur cinq départements. après avoir résisté aux nazis, il a subi la censure pour avoir d