Enfant déjà elle me faisait gratter la terre et planter les marrons ramassés place des vosges, au luco ou au bois de vincennes. j'en avais plein les poches, je les frottais contre la pierre de la cours de l'école primaire pour en faire une pâte à modeler jaunâtre, ou m'en servais de munitions contre les garçons.j'aimais voir les petites pou
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Elle est assise sur le parapet du pont au change. il est midi. ses longs cheveux châtains cachent son visage. les jambes croisées, de grandes bottes beiges assorties à la seine qui s'écoule en contrebas, un manteau carmin. sur ses ongles un vernis saumon, au bout de ses doigts une cigarette. beaucoup passent devant elle, peu la regardent. elle
La ville est triste, la pluie fine, insidieuse. je n'aime pas les bords parisiens, ceux qui frôlent le periph'. les immeubles sont bas, les toits plats. les murs aussi gris que la pluie. pas de fleurs ici, des pas de porte aux stores défraîchis, des regards de travers. c'est un début d'après-midi aussi lumineux qu'une soirée d'hiver. je me pr
La seine a enfilé son vert de printemps. les fenêtres s'ouvrent, les manteaux tombent, les jambes se couvrent de collants plus fins et colorés. un petit vent nous rappelle que c'est encore l'hiver. les bourgeons sont scellés, les arbres nus, les jonquilles à peine dévoilées. pourtant le soir le ciel est clair, les terrasses déjà pleines. o
C'est l'heure des premières fleurs, des odeurs envoûtantes, des couleurs qui se déploient. je suis une enfant de l'automne. je suis née avec la lumière jaune sale des lampadaires, la nuit qui se lève tôt, le froid qui glace les doigts. mes premiers souvenirs sont ceux des crayons de couleurs tout neufs d'un jour de rentrée, de la pluie sur
13 novembre 2015 les arbres s'accrochent à leurs feuilles, paris se réjouit de cet automne printanier, la vie est belle, l'été indien interminable. ce soir on fera la fête, parce que paris est une fête, parce que paris ne sait faire que ça, chanter l'amour, l'existence, la beauté des corps et des âmes. paris, ô paris, ô ma belle que j'ai
J'ai ma tête des mauvais jours, les sourcils froncés, les pouces dans les poings, la réplique acerbe. je n'arrive à rien, j'ai envie de me réfugier sous ma couette-nuage en attendant que la grisaille s'estompe. tant de choses gravitent dans mon cerveau, ça se bouscule et la fatigue s'accumule. je pense au travail, à mes douleurs, à ma peur
Il y a ce train, les paysages qui défilent sans nous, nos bavardages impatients.il y a le lac, toujours aussi bleu, ce même bleu d'été, juste un peu plus gelé, un peu plus transparent. les cygnes y paradent doucement, arrogants et superbes.il y a les montagnes qui veillent sur cette étendue bleutée.il y a les cours d'eau, les rues pavées, l
Dans les alcôves du pont-neuf, depuis la nuit des temps, des gens. dans les alcôves du plus vieux pont de paris, des amours, des déchirures, des joies, des pleurs, des peurs, des sauts dans le vide, des pauses, des mal-aux-pieds, des pertes de connaissance, des reprises de souffle, des mendiants, des boiteux, des claudiquants, des bras cassés,
La pièce est blanche et chaude. sous la couverture je n'ai pas froid, je n'ose pas bouger de peur d'arracher les aiguilles qui parsèment mon corps. il m'a longuement écoutée, a rebondi, a compati. il a compris combien j'ai eu mal, j'ai encore mal, que ce soit dans le ventre et dans la tête. il a compris mes questions qui n'auront jamais de ré