Les chiffres rouges sont le dernier repère. l'information est factuelle. elle ne demande aucun effort d'interprétation. soleil et nuit sont, eux, trop difficiles à décrypter. 11 heures. 14 heures. 15 heures. puis, d'un coup, 20 heures. tentative de se lever : une jambe, la seconde, un coup de reins. nausée et vertige surviennent. les yeux se f
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Les mots d'essence
Récits de vie réelle et irréelle entremêlés d'une bonne dose de recettes et de gourmandise
Calimeriane
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03/05/2011
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Cuisine
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Le destin d'amélie poulain démarre avec une boîte à souvenirs. tout le monde a de ces coffres aux trésors, plusieurs, plus ou moins garnis. mais, généralement, ils n'ont pas d'existence physique. et ils sont si bien cachés que leur possesseur les oublie. puis les redécouvre. et les enfouit à nouveau.un son, une odeur, une image, ou juste
Écouter les vieilles personnes peut demander un effort. les mots sont lents à venir, les phrases un peu tordues, la grammaire malmenée – surtout quand plusieurs langues se mélangent.mais rien ne vaut les phrases saisies au détour d'une oreille parfois inattentive. « la vie, c'est beau, mais c'est con. », qu'il disait, dans le film. les rid
La chasse est ouverte. celle au défaut. petit ou gros. cet objet a une tache. celui-ci a une bosse. poubelle. le fromage porte des bactéries, la fleur est allergène, le beurre donne du cholestérol. sans oublier cette fille, connue sur meetic , qui boite. ou ce garçon, qui louche. désormais, les choix se font par l'exclusion. une minuscule tar
La pluie, dans la cité, fait reluire les trottoirs. l'eau dévale le long de rues, jaillit sous les pneus. une odeur de terre mouillée se répand des rares parcs et de quelques bacs à fleurs. les parapluies se heurtent et leurs propriétaires se défient ou s'insultent du regard.la pluie, dans le village, fait pousser l'herbe. mais feu le gazon
D'un côte de la ligne, la soirée commence ou est bien entamée. de l'autre, elle est encore en projet(s). ils sont étudiants, jeunes ou moins jeunes travailleurs, et appellent leurs créateurs chaque semaine. je les entends. les fenêtre de leurs appartements, ouvertes sur la tiédeur du soir, donnent sur la cour. celle-ci résonne de voix affec
L'air est frais – froid, même. la peau refroidit un peu plus à chaque minute. seul le soleil pourrait rabattre cette chair de poule matinale. mais il joue à cache-cache. il ne sort des nuages qu'à l'heure où les jambes ont glissées sous le bureau. il fuit toutes les tentatives de promenades. sans parler des soirs qui s'installent dès le le
Deux bouées s'accrochent l'une à l'autre. elles font barrage. elles aplanissent la houle. la tempête les noiera peut-être. pas grave. parce que à deux c'est mieux.elles ballottent sous les vagues de mots. dans la nuit, les racontars ont croisé baudelaire. les poèmes s'entrecoupent de récits de petites joies. le fils et le père mangeant leu
Des mines grattent le papier. les sourcils sont froncés. les yeux naviguent sur un énoncé. il est de moins en moins compréhensible au fil des minutes. le stylo tourne entre les doigts en attendant que la révélation survienne. la main s'égare parfois dans les alentours d'un smartphone. les cahiers sont ouverts sur des livres de cours, eux-mê
Est-ce la lumière du soir ? est-ce l'état de mon esprit ? les sculptures de l'église saint-laurent se détachent avec force sur le bleu-blanc du ciel. les peaux les plus lisses sont constellées de crevasses. rides, rires, lippes boudeuses, entrelacs des oreilles et boutons d'acné : chaque caractéristique saute aux yeux. les teintes de cheveux